SIX SECRETS STRATEGIQUES POUR TRANSFORMER AVEC DIEU (2)
L’exemple de Jaebets (1 Chroniques 4:9,10)
La Bible atteste que
Jaebets fut enfanté avec douleur, et c’est pour cela qu’il fut plus considéré
par sa mère. Peut-être nos mamans peuvent nous décrire un peu ce qui se passait
avec Jaebets. Qu’elle était sa situation, son état physique et psychique?
Etait-il un handicapé physique ou mental? Avait-il de sérieux problèmes
matériels ou financiers?
La Bible ne donne pas de
détails sur Jaebets. D’ailleurs, il n’y a que deux versets de la Bible qui
parlent de cet homme. Il n’était pas vraiment un homme populaire. J’ai eu même
de la peine à le classer dans l’arbre généalogique des enfants d’Israël.
Etait-il de la tribu de Juda ou de celle de Siméon? Nous pouvons pousser notre
réflexion plus loin en se renseignant au sujet de l’héritage de Jaebets après
le partage de la terre promise. En y arrivant, la région était partagée et
confiée aux douze tribus, et chaque tribu se préoccupait de ses clans, chaque
clan pensait à ses familles, et chaque famille confiait des portions de terre à
ses membres. Quelle était donc la part de Jaebets?
Autant Dieu s’intéresse à
chaque cheveu de notre tête, autant il s’occupe même de gens qui ne sont pas
populaires. C’est pour cela l’histoire de Jaebets est retenue dans la Bible.
Sans commentaire, la Bible dit que Jaebets “invoqua le nom de l’Eternel.”
Jaebets s’est
probablement informé de sa situation et a réalisé l’état dans lequel il se
trouvait. Ça n’allait pas bien pour lui! Comme tout enfant d’IsraëI, il a
certainement reçu une “formation théologique familiale” dont l’enseignement
fondamental portait sur la personne de Dieu. Il avait appris l’existence d’un
être suprême, le créateur des cieux et de la terre, celui qui tient le monde
dans sa main, celui qui a le contrôle sur tout l’univers. Chez les juifs, les
parents avaient le devoir de parler de ce Dieu à leurs enfants, de génération
en génération. Ils devaient placer la loi de Dieu contre le mur et au seuil de
la porte. C’était le Shema Israël (Ecoute, Israël). Et la suite de cette
déclaration était: “L’Eternel notre Dieu, est le seul Dieu” (Deutéronome
6:4). En outre, les Juifs savaient que “la terre et ce qu’elle renferme
ainsi que le monde et ceux qui l’habitent sont à l’Eternel” (Psaumes 24:1).
Ils furent bien au courant de cette offre de l’Eternel: “Demande-moi et je
te donnerai les nations pour l’héritage, les extrémités de la terre pour
possession” (Psaumes 2:8).
Jaebets n’en était pas
ignorant. Il était au courant de toutes ces vérités qui célèbrent la grandeur,
la toute puissance, et la providence de Dieu vis-à-vis de la faiblesse humaine.
Jaebets “invoqua le nom de l’Eternel” en présentant sa situation à Dieu
en quatre requêtes très précises :
“Bénis-mois”,
“Etend mes limites”,
“Que ta main soit sur moi”, et
“Préserve-moi du mal.”
En termes clairs, Jaebets
a réclamé la transformation de sa vie personnelle (corps, âme et esprit) et de
son environnement. Comme résultat, la Bible dit : “Et Dieu accorda ce qu’il
avait demandé.” C’est la transformation!
Notre Dieu n’est pas
limité! Il peut donner une nouvelle forme à notre vie d’une manière qui dépasse
notre entendement. Nous ne devons pas avoir peur d’élargir les champs d’action
de notre vie pour servir au maximum notre Dieu et notre environnement. Notre
Dieu est un maxi-Dieu, et veut que nous le servions au maximum si nous
l’aimons vraiment au maximum, “de tout notre cœur, de toute notre âme, et de
toute notre pensée” (Matthieu 22:37).
Au temps de Jésus
beaucoup de gens ont expérimenté la transformation parce qu’ils étaient
honnêtes et humbles devant leur situation. Un des exemples frappants est celui
du malade que Jésus a rencontré près de la piscine de Bethesda. L’homme
souffrait d’une maladie chronique depuis trente-huit ans. Sa vie fut une vie de
misère parce qu’il ne pouvait plus faire quelque chose par sa seule volonté.
Tout dépendait des autres. Malheureusement il était abandonné à son propre
sort. Pour avoir la guérison, l’homme devait se jeter le premier dans l’eau dès
l’instant où l’ange y descendait. Mais son état ne lui permettait pas de se
déplacer lui-même pour se jeter dans l’eau. Il passa désespérément plusieurs
jours en ce lieu. En réponse à la question de Jésus de savoir s’il voulait la
guérison, l’homme dit avec conviction: “Je n’ai pas quelqu’un pour me jeter
dans l’eau” (Jean 5:7). D’après son information, la solution à son problème
était de se jeter dans l’eau dès le passage de l’ange. Il n’avait pas eu
d’information sur Jésus et ne l’avait pas connu. L’information qu’il avait
reçue, et la connaissance qu’il avait acquise d’après ce qu’il a vécu en ce
lieu, c’est que la transformation de sa situation viendrait de l’eau, et que
s’il avait quelqu’un de permanent pour le faire parvenir dans l’eau à la
première position, tout changerait. Quelle honnêteté et
quelle humilité!
Certains prédicateurs blâment cet
homme en disant qu’il lui fallait simplement dire “guéris-moi.” Il ne pouvait
pas le dire parce qu’il ne connaissait pas encore Jésus. Le terme “seigneur”
(Jean 5:7) qu’il utilise pour s’adresser à Jésus a plutôt le sens de politesse
(papa, monsieur, sir). Il pouvait utiliser ce terme à n’importe quelle personne
qui aurait manifesté d’intérêt à sa situation. Ce terme montre qu’il se sentait
en position de faiblesse. Paul avait la même réaction sur le chemin de Damas
lorsque, terrassé, il posera cette question à celui qui s’adressait à lui:
“seigneur, qui es-tu?” (Actes 9:5). C’est un signe d’humilité. S’agissant du
malade, quand les pharisiens lui demanderont l’identité de celui qui l’a guéri,
il dira simplement “celui qui m’a guéri m’a dit…” (Jean 5:11). Plus tard,
lorsque Jésus se présentera à lui, l’homme n’hésitera pas à publier que c’était
plutôt Jésus qui l’avait guéri (Jean 5:15). Nous manquons souvent de zèle à
proclamer Jésus tout simplement parce que nous ne l’avons pas encore personnellement
connu d’une manière expérimentale. Le résultat de la transformation c’est la
proclamation! L’humilité et la franchise de cet homme l’ont transformé. Jésus
l’a guéri. Il a recouvré sa santé. Il pouvait dès lors travailler et gagner sa
vie. Oh, c’est ça la transformation!
Le britannique William
Carey est parmi ceux dont le récit historique a influencé ma vie. Son dévouement fit de lui un laïc très engagé
qui finit par être désigné pasteur dans une petite église baptiste, puis dans
une grande église de la même dénomination. Cordonnier de profession, Carey mena
une vie de basse classe. Il se maria à l’âge de 20 ans à la fille de son
patron. Sa femme avait 25 ans. Après s’être informé de la situation malheureuse
des Indiens sans Christ, il proposa aux pasteurs réunis en conférence que
l’église devait envoyer des missionnaires pour prêcher l’évangile en Inde. Un
pasteur expérimenté le reprocha sévèrement: “Mon fils, tais-toi! Si Dieu veut
sauver les Indiens, il ne le fera ni par toi ni par moi.”
Carey s’humilia et se mit
à réfléchir à partir de la Bible. Il releva les versets qui disent que l’église
doit annoncer la bonne nouvelle ailleurs. Cette formation autodidacte le poussa
à rédiger un livre de 82 pages. Lors de la prochaine conférence des pasteurs,
il présenta ses idées et les appuya par les mots d’encouragement du prophète
Esaïe: “N’ayons pas peur, élargissons nos limites, car nous nous étendrons de
l’Est à l’Ouest, et du Nord au Sud” (Esaïe
54:1-5). A l’issue de cette réunion, une décision fut prise d’ouvrir un champ
missionnaire en Inde. C’est ainsi que Carey est appelé le père des missions
modernes.
N’ayons
pas honte de reconnaître notre état de faiblesse et de limitation, et n’ayons
pas peur d’élargir notre champ d’action. Jaebets, l’homme à la maladie
chronique, et William Carey… chacun à sa manière et dans son contexte, ont
expérimenté la dynamique de la transformation.
Dr Fohle Lygunda li-M
Senior Lecturer: African Christianity and Mission Studies
Head of the Department of Missiology
International Leadership University, Burundi
www.iluburndi-ftm.org
flygunda@yahoo.fr
Bujumbura, 16 Dec 2012
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