Sunday, December 16, 2012

Six secrets strategiques pour transformer avec Dieu (2)

SIX SECRETS STRATEGIQUES POUR TRANSFORMER AVEC DIEU (2)

L’exemple de Jaebets (1 Chroniques 4:9,10)


La Bible atteste que Jaebets fut enfanté avec douleur, et c’est pour cela qu’il fut plus considéré par sa mère. Peut-être nos mamans peuvent nous décrire un peu ce qui se passait avec Jaebets. Qu’elle était sa situation, son état physique et psychique? Etait-il un handicapé physique ou mental? Avait-il de sérieux problèmes matériels ou financiers?

La Bible ne donne pas de détails sur Jaebets. D’ailleurs, il n’y a que deux versets de la Bible qui parlent de cet homme. Il n’était pas vraiment un homme populaire. J’ai eu même de la peine à le classer dans l’arbre généalogique des enfants d’Israël. Etait-il de la tribu de Juda ou de celle de Siméon? Nous pouvons pousser notre réflexion plus loin en se renseignant au sujet de l’héritage de Jaebets après le partage de la terre promise. En y arrivant, la région était partagée et confiée aux douze tribus, et chaque tribu se préoccupait de ses clans, chaque clan pensait à ses familles, et chaque famille confiait des portions de terre à ses membres. Quelle était donc la part de Jaebets?

Autant Dieu s’intéresse à chaque cheveu de notre tête, autant il s’occupe même de gens qui ne sont pas populaires. C’est pour cela l’histoire de Jaebets est retenue dans la Bible. Sans commentaire, la Bible dit que Jaebets “invoqua le nom de l’Eternel.”

Jaebets s’est probablement informé de sa situation et a réalisé l’état dans lequel il se trouvait. Ça n’allait pas bien pour lui! Comme tout enfant d’IsraëI, il a certainement reçu une “formation théologique familiale” dont l’enseignement fondamental portait sur la personne de Dieu. Il avait appris l’existence d’un être suprême, le créateur des cieux et de la terre, celui qui tient le monde dans sa main, celui qui a le contrôle sur tout l’univers. Chez les juifs, les parents avaient le devoir de parler de ce Dieu à leurs enfants, de génération en génération. Ils devaient placer la loi de Dieu contre le mur et au seuil de la porte. C’était le Shema Israël (Ecoute, Israël). Et la suite de cette déclaration était: “L’Eternel notre Dieu, est le seul Dieu” (Deutéronome 6:4). En outre, les Juifs savaient que “la terre et ce qu’elle renferme ainsi que le monde et ceux qui l’habitent sont à l’Eternel” (Psaumes 24:1). Ils furent bien au courant de cette offre de l’Eternel: “Demande-moi et je te donnerai les nations pour l’héritage, les extrémités de la terre pour possession” (Psaumes 2:8).

Jaebets n’en était pas ignorant. Il était au courant de toutes ces vérités qui célèbrent la grandeur, la toute puissance, et la providence de Dieu vis-à-vis de la faiblesse humaine. Jaebets “invoqua le nom de l’Eternel” en présentant sa situation à Dieu en quatre requêtes très précises :
“Bénis-mois”,
“Etend mes limites”,
“Que ta main soit sur moi”, et
“Préserve-moi du mal.”

En termes clairs, Jaebets a réclamé la transformation de sa vie personnelle (corps, âme et esprit) et de son environnement. Comme résultat, la Bible dit : “Et Dieu accorda ce qu’il avait demandé.” C’est la transformation!

Notre Dieu n’est pas limité! Il peut donner une nouvelle forme à notre vie d’une manière qui dépasse notre entendement. Nous ne devons pas avoir peur d’élargir les champs d’action de notre vie pour servir au maximum notre Dieu et notre environnement. Notre Dieu est un maxi-Dieu, et veut que nous le servions au maximum si nous l’aimons vraiment au maximum, “de tout notre cœur, de toute notre âme, et de toute notre pensée” (Matthieu 22:37).

Au temps de Jésus beaucoup de gens ont expérimenté la transformation parce qu’ils étaient honnêtes et humbles devant leur situation. Un des exemples frappants est celui du malade que Jésus a rencontré près de la piscine de Bethesda. L’homme souffrait d’une maladie chronique depuis trente-huit ans. Sa vie fut une vie de misère parce qu’il ne pouvait plus faire quelque chose par sa seule volonté. Tout dépendait des autres. Malheureusement il était abandonné à son propre sort. Pour avoir la guérison, l’homme devait se jeter le premier dans l’eau dès l’instant où l’ange y descendait. Mais son état ne lui permettait pas de se déplacer lui-même pour se jeter dans l’eau. Il passa désespérément plusieurs jours en ce lieu. En réponse à la question de Jésus de savoir s’il voulait la guérison, l’homme dit avec conviction: “Je n’ai pas quelqu’un pour me jeter dans l’eau” (Jean 5:7). D’après son information, la solution à son problème était de se jeter dans l’eau dès le passage de l’ange. Il n’avait pas eu d’information sur Jésus et ne l’avait pas connu. L’information qu’il avait reçue, et la connaissance qu’il avait acquise d’après ce qu’il a vécu en ce lieu, c’est que la transformation de sa situation viendrait de l’eau, et que s’il avait quelqu’un de permanent pour le faire parvenir dans l’eau à la première position, tout changerait. Quelle honnêteté et quelle humilité!

Certains prédicateurs blâment cet homme en disant qu’il lui fallait simplement dire “guéris-moi.” Il ne pouvait pas le dire parce qu’il ne connaissait pas encore Jésus. Le terme “seigneur” (Jean 5:7) qu’il utilise pour s’adresser à Jésus a plutôt le sens de politesse (papa, monsieur, sir). Il pouvait utiliser ce terme à n’importe quelle personne qui aurait manifesté d’intérêt à sa situation. Ce terme montre qu’il se sentait en position de faiblesse. Paul avait la même réaction sur le chemin de Damas lorsque, terrassé, il posera cette question à celui qui s’adressait à lui: “seigneur, qui es-tu?” (Actes 9:5). C’est un signe d’humilité. S’agissant du malade, quand les pharisiens lui demanderont l’identité de celui qui l’a guéri, il dira simplement “celui qui m’a guéri m’a dit…” (Jean 5:11). Plus tard, lorsque Jésus se présentera à lui, l’homme n’hésitera pas à publier que c’était plutôt Jésus qui l’avait guéri (Jean 5:15). Nous manquons souvent de zèle à proclamer Jésus tout simplement parce que nous ne l’avons pas encore personnellement connu d’une manière expérimentale. Le résultat de la transformation c’est la proclamation! L’humilité et la franchise de cet homme l’ont transformé. Jésus l’a guéri. Il a recouvré sa santé. Il pouvait dès lors travailler et gagner sa vie. Oh, c’est ça la transformation!

Le britannique William Carey est parmi ceux dont le récit historique a influencé ma vie.  Son dévouement fit de lui un laïc très engagé qui finit par être désigné pasteur dans une petite église baptiste, puis dans une grande église de la même dénomination. Cordonnier de profession, Carey mena une vie de basse classe. Il se maria à l’âge de 20 ans à la fille de son patron. Sa femme avait 25 ans. Après s’être informé de la situation malheureuse des Indiens sans Christ, il proposa aux pasteurs réunis en conférence que l’église devait envoyer des missionnaires pour prêcher l’évangile en Inde. Un pasteur expérimenté le reprocha sévèrement: “Mon fils, tais-toi! Si Dieu veut sauver les Indiens, il ne le fera ni par toi ni par moi.”

Carey s’humilia et se mit à réfléchir à partir de la Bible. Il releva les versets qui disent que l’église doit annoncer la bonne nouvelle ailleurs. Cette formation autodidacte le poussa à rédiger un livre de 82 pages. Lors de la prochaine conférence des pasteurs, il présenta ses idées et les appuya par les mots d’encouragement du prophète Esaïe: “N’ayons pas peur, élargissons nos limites, car nous nous étendrons de l’Est à l’Ouest, et du Nord au Sud” (Esaïe 54:1-5). A l’issue de cette réunion, une décision fut prise d’ouvrir un champ missionnaire en Inde. C’est ainsi que Carey est appelé le père des missions modernes.

N’ayons pas honte de reconnaître notre état de faiblesse et de limitation, et n’ayons pas peur d’élargir notre champ d’action. Jaebets, l’homme à la maladie chronique, et William Carey… chacun à sa manière et dans son contexte, ont expérimenté la dynamique de la transformation.

Dr Fohle Lygunda li-M
Senior Lecturer: African Christianity and Mission Studies
Head of the Department of Missiology
International Leadership University, Burundi
www.iluburndi-ftm.org
flygunda@yahoo.fr
Bujumbura, 16 Dec  2012

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