SIX SECRETS STRATEGIQUES POUR TRANSFORMER AVEC DIEU (3)
L’exemple de quatre lépreux (2 Rois 7:1-16)
L’intention
ici n’est pas de déshonorer ceux qui souffrent de la lèpre. La lèpre est une
maladie comme tout autre. Nous bénissons le Seigneur du fait que la médecine
peut facilement guérir cette maladie. Au temps biblique, c’était odieux d’être
lépreux. Les lépreux devaient vivre en
quarantaine, éloignés de la vie courante.
Dans le passage de 2 Rois
7, la situation d’Israël était misérable. La ville de Samarie était assiégée
par les Syriens. La ville était plongée dans une crise sans précédent (2 Rois
6:25). Le roi lui-même en souffrait (2 Rois 6:27). Certaines familles avaient
jugé bon de manger leurs propres enfants (2 Rois 6:24). Cette pratique est
courante dans d’autres régions du monde aujourd’hui sous d’autres formes. Dans
certains endroits, les gens sacrifient les membres de leurs familles en échange
au pouvoir, à la richesse, à la réputation, à la promotion, à la réussite aux
concours, etc. La crise peut nous conduire très loin, même au point de céder
une partie de notre propre corps. Le changement qui découle de ces pratiques
maléfiques est une déformation plutôt qu’une transformation, un esclavage
plutôt qu’une vie de liberté et de réjouissance. Le roi de Samarie ne pouvait
pas y revenir lorsqu’une des femmes complices de ces pratiques lui dévoila le
secret (2 Rois 6:29-31).
Dieu veut notre
transformation et non pas notre déformation. La bonne façon de nous sacrifier
et de sacrifier nos gens, c’est de nous livrer et livrer nos parents à Christ
comme des sacrifices de bonne odeur afin que nous ayons le renouvellement de
notre pensée pour laisser Dieu transformer notre société (Romains 12:1,2).
Oui, la situation en
Samarie était critique. La Bible parle de trois groupes. Le premier groupe est
celui des habitants de Samarie. Ils sont assiégés; pas de sortie ni d’entrée. Sans espoir, les
habitants de la ville sont traumatisés par la peur et par la famine. Le
deuxième groupe est celui des soldats syriens, les heureux vainqueurs. Ils ont
campé non loin de là, se réjouissant de tous leurs butins de guerre. Enfin, le
troisième groupe est celui de quatre lépreux mis en quarantaine quelque part.
Ils ne pouvaient espérer recevoir de la nourriture de la part des habitants de
la ville. Ils sont les plus misérables. Cet état de chose a réveillé leur
conscience.
Les quatre lépreux ont
pris conscience de leur situation: “Quoi, resterions-nous ici jusqu’à ce que
nous mourrions?” (2 Rois 7:3). La prise de conscience est le point de
départ de toute transformation. C’est le fait que vous réalisez humblement et
honnêtement votre état actuel de faiblesse. La prise de conscience vous
poussera à vous informer. En s’informant, les lépreux ont appris qu’il y avait
de la famine dans la ville et que le camp des syriens était dans l’abondance.
Ensuite, ils se sont mis à discuter entre eux sur leur sort. Ce moment de
réflexion et d’échange les a poussés à établir trois hypothèses systématiques:
1) rentrer dans la ville c’est aller mourir de faim; 2) aller dans le campement
syrien c’est risquer la mort mais avec la possibilité d’avoir à manger; 3)
rester sur place c’est vouloir mourir les yeux ouverts.
Leur décision devait
conduire à la transformation de leur situation. Ils ont pris le risque de
rejoindre le camp syrien. Qui ne risque rien n’a rien, mais le plus grand
risque, c’est de ne rien risquer. Si vous prenez le risque pour la
transformation, vous ne serez jamais déçu, car Dieu veut la transformation des
systèmes de ce monde. Même si vous mourrez, les générations d’après finiront
par cueillir le fruit de la transformation. Le réformateur Martin Luther en
Allemagne, le pasteur Martin Luther King, Jr aux Etats-Unis, et tant d’autres,
sont de bons exemples. Les quatre lépreux ont amené la transformation dans la
ville entière en décidant de ne pas garder leurs avantages pour eux-mêmes. Ils
ont annoncé la nouvelle au roi et cette nouvelle a libéré la Samarie de la
peur, de la famine et de la mort.
La transformation pousse
toujours à la proclamation. Vous ne pouvez pas être transformé sans que
d’autres s’en rendent compte. La transformation est à la fois individuelle et
collective. Elle vous oblige à étendre votre bénédiction à d’autres. Les
lépreux, bien que marginalisés par les principes qui ont régulé leur société,
ont trouvé que cette bonne nouvelle qu’ils ont expérimentée eux-mêmes n’était
pas à confisquer. Il fallait la partager avec d’autres. “Ils se dirent l’un
à l’autre: nous n’agissons pas bien! Cette journée est une journée de bonne
nouvelle; si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu’à la lumière du
matin, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, et allons informer la
maison du roi” (2 Rois 7:9).
Là où il y a
transformation, il y a pardon. Les lépreux pouvaient ne pas quitter leur
trésor, mais pour l’amour des autres, ils ont cherché le bien-être de tous. Une
bonne transformation est celle qui touche d’autres aspects de la communauté
ainsi que d’autres membres de cette communauté. Dieu vous bénie pour que vous
soyez un canal de bénédiction à d’autres.
La détermination est un
autre élément indispensable au processus conduisant à la transformation.
Toutefois, il faut insister sur le fait qu’il s’agit ici du courage à bien
faire. Le courage à mal faire va plutôt déformer la société. Votre
détermination devrait plutôt aider vos contemporains à jouir de la
transformation.
Enfin, il importe de
souligner un autre point intéressant, celui relatif à la nature ou à la classe
sociale de ceux qui peuvent conduire la société à la transformation. Qui
pouvait imaginer un seul instant que les lépreux seraient une source de
bénédiction pour les habitants de Samarie? En raison de l’œuvre que Dieu a accomplie
par leur entremise, les lépreux ont joui d’un laissez-passer spécial. C’est toujours comme cela quand Dieu vous
élève! Même si vous êtes minoritaire, marginalisé ou d’un statut social moins
attirant, votre courage et détermination peuvent être bénis par Dieu pour
amener une transformation au-delà de toute attente. Si les syriens n’avaient
pas pris fuite, les quatre lépreux seraient probablement mis à mort. La Bible
dit clairement que c’est l’intervention de Dieu qui a fait entendre aux syriens
un bruit des chars, et que ce bruit a semé de terreur dans leur camp (2 Rois
7:6). Quand les lépreux avançaient, les gens pouvaient les voir comme des
malheureux, des gens voués à la mort, en boitant avec de bâton en mains… Mais
Dieu les portaient sur des chars de combat! Le bruit de ces chars a chassé les
syriens qui ont tout abandonné en faveur de ces quatre malheureux.
Notre Dieu, est un Dieu
de renouvellement, de restauration, de transformation. Il cherche des
partenaires pour atteindre cet objectif de donner une nouvelle forme à la vie
et à la société. “Ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force.
Ils prennent le vol comme les aigles; ils courent, et ne se lassent point, ils
marchent, et ne se fatiguent point” (Esaïe 40:31). Dès que vous vous
pointez, Dieu vous porte sur des chars de combat… Alléluia!
Senior Lecturer: African Christianity and Mission Studies
Head of the Department of Missiology
International Leadership University, Burundi
www.iluburundi-ftm.org
flygunda@yahoo.fr
Bujumbura, 16 Dce 2012